La construction de l'abbatiale Sainte Foy, de style roman, a commencé au milieu du 11ème siècle mais la majeure partie est du 12ème siècle. Elle est surmontée de deux tours de façade refaites au 19ème siècle, et sur la croisée du transept un clocher lanterne octogonal. Le tympan du portail occidental, dans un état de conservation remarquable, est orné d'un chef d'oeuvre de la sculpture romane du 12ème siècle. Sculpté dans le calcaire jaune, un ensemble de 124 personnages représentant le jugement dernier était autrefois rehaussé de couleurs vives dont il reste quelques traces. L'intérieur de l'abbaye d'une hauteur de 22 mètres sous la nef est sobre et austère, et produit une forte impression.
Le trésor de l'abbaye contient de nombreux objets recouverts d'or, d'argent et de pierres précieuses, qui sont la plus complète expression de l'histoire de l'orfèvrerie religieuse du 9ème au 16ème siècle en France. La pièce maitresse est une statue reliquaire de Sainte Foy, faite de plaques d'or et d'argent sur âme de bois. Elle contient le sommet du crâne de la sainte.
Sainte Foy était une jeune chrétienne, martyrisée à Agen vers l'an 303 à l'âge de treize ans. Les saintes reliques, jalousement conservées à Agen, ont été apportées par un moine de Conques qui les tenait en particulière vénération, et qui a réussi à les voler grâce à une ruse. La sainte ayant multiplié ensuite les miracles, Conques est devenue un haut lieu de pèlerinage et une étape sur le chemin de Saint Jacques de Compostelle, du 11ème au 13ème siècle.
